Je suis originaire de Franche Comté mais j’ai toujours vécu en banlieue parisienne. Jusqu’à il y a huit ans… Jusqu’à ce que je découvre Saint-Sauveur-en-Puisaye lors d’un voyage vers le Vaucluse. C’était l’été. Mon amoureux et moi partions en vacances chez des amis.
Notre arrivée en Puisaye
Un véritable coup de foudre pour le village de Saint-Sauveur en Puisaye et la Poèterie, village d’artistes. Vincent Magni nous avait contacté par courrier pour nous enjoindre à découvrir son village d’artistes.
Arrivés dans l’ancienne briquèterie, nous fumes subjugués par la beauté des lieux. L’usine, avec ses deux grandes cheminées, son étendue de verdure ornée de sculptures monumentales, son chien Rolly, les gens qui nous accueillirent… Je n’oublierai jamais ce jour où notre vie a basculé.
Il faut dire que l’appel de la province nous titillait depuis quelques années.
En route vers le sud, nous ne cessions de penser à la Poèterie et faisions déjà des plans de vie dans nos têtes. Moi, à chaque fois que je croisais une cheminée en brique, je me disais que c’était un signe…
La campagne, un choix de vie…
Nous vivons depuis huit ans à la Poèterie. La Puisaye est devenue notre terre, notre source vive, nous y avons bâtis notre logement et nos ateliers, nous y sommes heureux comme des coqs en pâte. Nous ne nous doutions pas que le village offrirait tant de réjouissances. Nous avons signé les yeux fermés… Le village natal de Colette, sa maison, le musée éponyme, les petits bistrots, la tour Sarrasine, les deux galeries d’artistes, les bouquinistes qui sont devenus nos amis les plus proches, son marché du mercredi…
Régulièrement, nous allons à Paris retrouver notre famille. Cependant, quand nous rentrons au bercail c’est comme un baume au cœur, une redécouverte du paysage au ciel toujours changeant, où l’on se dit, rassurés » ceci n’est pas un rêve ».
Mon mari est artiste. Nous nous sommes mariés à Saint-Sauveur en 2012. Il sculpte le métal comme d’autres ici modèlent la terre de Puisaye. Quant à moi je trouve de beaux émaux à Briare pour mes mosaïques.Je sais, je sens que nous vieillirons ici, dans cette ancienne usine. Et le jour où nous ne pourrons plus gravir les nombreux escaliers, trop vieux, il y aura toujours la résidence Gandrille pour nous accueillir.